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Récit

Pour exister, la Palestine emprunte la voie onusienne

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Devant l’impasse des négociations directes avec Israël, l’Autorité palestinienne va demander la fin de l’occupation et la mise en place d’une force internationale.
A l'Assemblée nationale, les bancs de la gauche saluent le vote sur la reconnaissance de l'Etat palestinien, le 2 décembre 2014. (Photo Sébastien Calvet pour Libération.)
publié le 2 décembre 2014 à 20h06

Alors que les députés français, dans le sillage de leurs homologues britanniques et espagnols, ont voté mardi une résolution non contraignante - soutenue par la gauche et rejetée par une grande partie de la droite - appelant à une reconnaissance par Paris de la Palestine, l'offensive diplomatique palestinienne misant sur l'ONU et le droit international continue. Le week-end dernier, lors d'une réunion au Caire, les ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe se sont mis d'accord sur «un plan d'action qui prévoit de soumettre une proposition arabe au Conseil de sécurité des Nations unies pour mettre fin à l'occupation» israélienne des Territoires palestiniens. Selon des négociateurs palestiniens, le texte pourrait être présenté à l'ONU dans les prochains jours.

Mahmoud Abbas, le président de l'Autorité palestinienne, l'avait déjà dit dans un virulent discours devant l'Assemblée générale, en septembre : «Il est futile de retourner aux négociations sans que des paramètres clairs soient posés, en l'absence de crédibilité et d'un agenda spécifique.» Et désormais, pour les Palestiniens, le temps presse. «Nous avons donné aux Américains toute opportunité possible, nous avons régulièrement remis à plus tard nos actions, jusqu'à devenir la risée de tous», a affirmé Abbas devant les ministres de la Ligue arabe. En septembre, il avait prévenu que «l'occupation s'est lancée dans une course contre la montre pour redessiner les frontières de notre pay