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La torture par les policiers, une «routine» aux Philippines selon Amnesty

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L'ONG constate que malgré la mise en place d'une législation antitorture en 2009, l'impunité est toujours de mise.
Salil Shetty, secrétaire général d'Amnesty International lors de la présentation du rapport sur les violences policières aux Philippines, le 4 décembre. (Photo Jay Directo. AFP)
par AFP
publié le 4 décembre 2014 à 11h42

La torture de suspects par la police des Philippines est devenue monnaie courante sous le gouvernement du président Benigno Aquino, a accusé jeudi Amnesty International. Chaque année, la commission des droits de l'Homme philippine est saisie de cas de passages à tabac, viols, et torture à l'électricité mais de nombreuses affaires échappent aux radars, a déclaré le secrétaire général de l'organisation de défense des droits de l'Homme, Salil Shetty. «La torture par les policiers est très répandue, c'est la routine», a-t-il déclaré à la presse.

Mettre fin à ces pratiques pourrait constituer «un héritage très important» pour le président, dont les six années de mandat s'achèvent en 2016, a ajouté le secrétaire général d'AI. Il a toutefois estimé que le président philippin n'en faisait pas assez pour réformer la police. «Si on reconnaît pas le problème, il ne peut y avoir de solution», a-t-il lancé.

D'après Amnesty, qui cite les chiffres de la commission des droits de l'Homme des Philippines, 457 cas de torture ont été signalés entre 2001 et la mi-2014. Soixante-quinze cas ont été signalés en 2013, le maximum enregistré pour une seule année. En dépit de l'adoption en 2009 d'une législation antitorture, il y a eu aucune condamnation, a souligné Salil Shetty.

«La cause la plus importante de la torture aux Philippines c'est l'impunité des policiers», a-t-il ajouté. La faiblesse des salaires est auss