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Libération
Récit

Hollande fait étape et tope avec Poutine

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Russie . Le président français s’est présenté comme un interlocuteur possible, lors d’une visite impromptue.
Vladimir Poutine et François Hollande le 6 décembre 2014 à Moscou (Photo Alain Jocard. AFP)
publié le 7 décembre 2014 à 19h16

En revenant du Kazakhstan (lire ci-dessus), François Hollande a décidé inopinément de faire escale à Moscou pour rencontrer Vladimir Poutine à l'aéroport de Vnoukovo. Ils ont abordé les crises ukrainienne et syrienne, le dossier iranien mais pas la question du Mistral. Le président français a suspendu la livraison de porte-hélicoptères jusqu'à ce que la Russie change de comportement en Ukraine. Moscou a menacé Paris de représailles devant la justice internationale.

«Nous n'avons même pas mentionné les Mistral, a dit, après la rencontre, un Poutine singulièrement conciliant. Nous partons du principe que le contrat sera respecté. Dans le cas contraire, nous n'aurons pas de griefs particuliers. Nous espérons bien sûr que l'on nous rendra ce que nous avons payé. Sinon, nous ferons preuve de compréhension, quelle que soit l'évolution de la situation.»

Velours. Selon les experts russes, cette placidité indique qu'un accord a été trouvé entre la France et la Russie. Il y a quelques jours à peine, en s'adressant au Conseil de la Fédération, le chef du Kremlin avait accusé, à mots à peine déguisés, Américains et Européens d'avoir fomenté la révolution en Ukraine. Mais après avoir discuté avec Hollande, Poutine fait patte de velours.

Alors que l'Occident blâme Moscou d'encourager l'éclatement de l'Ukraine en armant les rebelles, Poutine a rappelé que «la Russie soutient l'intégrité territoriale de l'Ukraine». Cette