Menu
Libération
Récit

Les rebelles syriens en contact avec Tsahal

Article réservé aux abonnés
Les forces de l’ONU postées sur le plateau du Golan ont observé un dialogue et des transferts de matériel.
1er septembre. Sur le plateau du Golan, à quelques centaines de mètres de la frontière israélienne, des soldats syriens lancés dans un assaut contre des membres des forces rebelles hostiles au régime. (Photo Menahem Kahana. AFP)
publié le 7 décembre 2014 à 19h36
(mis à jour le 9 décembre 2014 à 12h55)

Silence et embarras. Habituellement prompts à saisir la balle au bond - surtout lorsqu’ils sont en campagne électorale -, les responsables israéliens ne réagissent pas à la publication de plusieurs rapports rédigés par la Fnuod (une force de Casques bleus stationnée sur le plateau du Golan depuis 1974) décrivant la situation sur le terrain. Car ces documents confirment que des officiers de l’Etat hébreu entretiennent des contacts suivis avec certains des groupes rebelles combattant le régime d’Al-Assad. Parmi lesquels des islamistes du Front al-Nusra, la branche syrienne d’Al-Qaeda.

Soins. Certes, depuis 2013, la porte-parole de Tsahal publie régulièrement des communiqués affirmant que des civils et des rebelles syriens blessés sont hospitalisés de l'autre côté de la ligne de démarcation. A partir de 2014, Israël a d'ailleurs autorisé plusieurs équipes de télévision à interviewer ces personnes - uniquement des civils - et à filmer une partie des soins qui leur étaient prodigués dans les hôpitaux de Haïfa, de Tibériade et de Safed.

Mais les rapports de la Fnuod adressés aux quinze membres du Conseil de sécurité sont d'une autre facture que cette opération de propagande : ils révèlent que les rencontres entre militaires israéliens et rebelles syriens sont quasi quotidiennes depuis au moins dix-huit mois. Ces notes d'observation démontrent qu'un dialogue s'est instauré entre les deux parties le long de la ligne de séparation entre la Syrie et