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Analyse

La Libye en quête d’unité

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Deux gouvernements, des poches de combat qui perdurent et des factions à couteaux tirés : trois ans après la chute de Kadhafi, le pays reste déchiré.
publié le 9 décembre 2014 à 19h46

Il ne s'agissait officiellement pas de pourparlers de paix, juste d'une «réunion de dialogue» entre factions libyennes sous l'égide des Nations unies. Prévue mardi, elle a pourtant dû être repoussée à la semaine prochaine, le temps «de discuter des détails», a expliqué Bernadino Leon, chef de mission de l'ONU. Au vu de l'ampleur des «détails» à régler, un nouveau report n'est pas à exclure.

Le principal problème concerne les parties à inviter. La Libye a cette particularité de disposer de deux Parlements - et de deux gouvernements -, l’un à Tobrouk, l’autre à Tripoli. Le premier a été élu en juin et il est le seul à être reconnu par les Nations unies. Ce sont donc ses représentants qui avaient été invités lors de la première réunion de dialogue, le 29 septembre. Mais le Parlement de Tobrouk a depuis été invalidé par la Cour suprême, plongeant l’ONU dans l’embarras. Lundi, son chef de mission a annoncé que des représentants du Parlement de Tripoli, le Congrès général national, à majorité islamiste, pourraient participer à la prochaine réunion. Encore faudra-t-il qu’ils acceptent. Depuis la décision de la Cour suprême, les parlementaires de Tripoli estiment illégitimes leurs rivaux de Tobrouk.

«Consensus». Quand bien même ils accepteraient de s'asseoir à la même table, rien ne dit que les objectifs affichés - la création d'un gouvernement national et un cessez-le-feu - puissent être atteints. «Il y a consensus