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Libération
Récit

Serge Lazarevic libéré, la France aussi

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Le dernier otage français a été relâché par Aqmi après trois ans de captivité au Mali. En échange, la libération de deux prisonniers est évoquée sur place.
Serge Lazarevic, aujourd'hui âgé de 50 ans, a été capturé en 2011 alors qu'il était au Mali pour développer un projet de cimenterie. (Photo AP)
publié le 9 décembre 2014 à 19h56

Longtemps ses proches, et notamment sa fille Diane, ont craint qu’il ne soit l’otage oublié. Celui que les autorités françaises auraient eu tendance à négliger en raison de son profil atypique. Un peu plus de trois ans après son enlèvement dans un hôtel à Hombori, dans le nord du Mali, Serge Lazarevic a finalement été libéré à l’issue de longues tractations avec les islamistes d’Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi). L’Elysée n’a laissé à personne le soin d’annoncer la bonne nouvelle, mardi à la mi-journée. Mais la joie de cette libération restera ternie par la mort de son compagnon d’infortune, Philippe Verdon, dont le corps a été retrouvé en juillet 2013 dans le nord du Mali. Une autopsie a révélé qu’il avait été exécuté d’une balle dans la tête par ses geôliers, probablement parce que, malade, il les retardait dans leurs déplacements.

Amaigri. Serge Lazarevic est, à sa façon, une sorte de miraculé. Il y a un peu plus d'un an, un autre otage français, Daniel Larribe, relâché en octobre 2013, avait raconté à Libération une vie d'errance dans le désert, bringuebalé au gré de l'agenda ou des impératifs des terroristes traqués par les forces françaises.

Avant d’être kidnappé, ce Franco-Serbe était un colosse de 1,98 mètre et 120 kilos. Sur la vidéo diffusée le mois dernier, il apparaît considérablement amaigri, le visage émacié, ponctué d’une longue barbe grisonnante. Dans ce message qui, a posteriori, apparaît comme la «preuve de vi