Tripoli Aux mains d'Aube libyenne
Cet été, la capitale du pays s’est trouvée un nouveau maître : Aube libyenne, une coalition de 26 villes révolutionnaires, partisanes d’une ligne dure envers tout ce qui touche l’ancien régime de Kadhafi. Son «gouvernement de salut national» est dirigé par Omar al-Hassi, un ex-membre du défunt Groupe islamique combattant en Libye, considéré comme proche d’Al-Qaeda.
«En 2011, on s'est débarrassé de Kadhafi, aujourd'hui, on doit faire disparaître le régime kadhafiste», résume Jamal Zoubia, porte-parole du gouvernement. Arrivée par les armes, Aube libyenne a la mainmise sur les ministères et fait pression pour être reconnue par les principales institutions indépendantes : la Compagnie nationale de pétrole, la Banque centrale et laCour suprême, dont les sièges sont à Tripoli. Mais la coalition, à l'image du gouvernement, s'appuie surtout sur des jeunes membres de brigades qui n'ont ni le savoir-faire ni l'expérience pour administrer un Etat.
Zintan Les héros déchus
En première ligne contre Kadhafi en 2011, au même titre que Misrata, la petite cité des monts Nefoussa est perçue aujourd’hui comme proche de l’ancien régime. Pour contrer la puissance de Misrata, Zintan a cherché alliance du côté des grandes tribus de l’Ouest libyen, Warfallis, Warshefanas, etc. qui étaient les principaux soutiens de l’ancien Guide. C’est au nom de ces «trahisons» qu’Aube libyenne a chassé les Zintanis de Tripoli, et notamment d