Deux cents manifestants palestiniens et sympathisants, une trentaine de soldats israéliens, un mort. Le bilan d’une banale action de protestation qui a eu lieu mercredi dans le village de Turmus Ayya, près de Ramallah, est lourd. D’autant plus que l’homme décédé est un officiel palestinien, Ziad Abou Eïn, ministre en charge du dossier de la colonisation au sein de l’Autorité palestinienne et ancien vice-ministre en charge des prisonniers.
Les circonstances de la mort de ce responsable de 55 ans n’ont pas été entièrement élucidées, mais des témoins parlent d’une altercation entre les soldats israéliens et les manifestants. Les protestataires se dirigeaient vers l’avant-poste (colonie «illégale» au regard du droit israélien) d’Adei Ad pour y planter des oliviers, selon des sources palestiniennes. En chemin, ils ont été arrêtés par un barrage de soldats israéliens.
Torse. Le ton est monté, les militaires ont fait usage de gaz lacrymogène et l'un des militaires aurait attrapé Ziad Abou Eïn par le col. D'autres témoins évoquent un coup de crosse d'un soldat porté au torse. Il se serait alors effondré, en attrapant sa poitrine des mains. Selon sa famille, l'homme souffrait de problèmes cardiaques et d'hypertension. C'est dans l'ambulance le conduisant à l'hôpital que Ziad Abou Eïn est décédé.
Le président palestinien a rapidement condamné l'«attaque brutale qui a provoqué la mort», jugeant que cet «acte barbare ne peut être ni accept