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Libération

Le chef d’un groupe jihadiste tué au Mali

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Terrorisme . L’armée française a annoncé avoir tué Ahmed al-Tilemsi lors d’une opération près de Gao.
Un convoi de l'armée française dans le Nord du Mali, le 2 novembre 2013. (AFP)
publié le 11 décembre 2014 à 20h16

Hasard du calendrier : au lendemain du retour en France du dernier otage français aux mains des islamistes au Mali, Serge Lazarevic, Paris a annoncé, jeudi, l'élimination d'un des principaux chefs terroristes actifs dans la région. Le dirigeant du mouvement Al-Mourabitoune au Mali, Ahmed al-Tilemsi, a été tué dans une opération des forces françaises dans la région de Gao (au nord). Une «dizaine de membres armés de ce groupe terroriste» ont par ailleurs été «neutralisés», a précisé le porte-parole de l'armée française, le colonel Gilles Jaron.

Cible. Ahmed al-Tilemsi était ce qu'on appelle, dans le jargon militaire, «une cible à haute valeur ajoutée». Avant de rallier le mouvement dirigé par l'un des hommes les plus recherchés de la planète, l'Algérien Mokhtar Belmokhtar, il avait fondé à Gao le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao). Impliqué dans de nombreux trafics dans la région (notamment de drogues), son groupe s'était illustré en ciblant les intérêts algériens. Ainsi, c'est le Mujao qui avait revendiqué la capture, en avril 2012, de plusieurs «diplomates» algériens en poste à Gao, vraisemblablement des agents des services de renseignements d'Alger. Le dernier d'entre eux a été relâché cet été.

Washington le tient également responsable de l’attentat-suicide qui, en mars 2012, avait fait une vingtaine de blessés à Tamanrasset, dans le sud de l’Algérie. Les Etats-Unis avaient mis sa