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Libération
Récit

Regain de tension en Palestine après la mort de Ziad Abou Eïn

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Les conclusions du rapport d’autopsie du ministre ne permettent pas d’établir les causes de son décès, mercredi, lors d’une manifestation.
publié le 11 décembre 2014 à 19h56

Il y avait foule dans les rues de Ramallah, jeudi, où le cortège funéraire de Ziad Abou Eïn s'est très lentement déplacé. Des milliers d'hommes sont venus rendre hommage au ministre palestinien, mort la veille lors d'une manifestation pacifiste près de la colonie illégale d'Adei Ad. Les drapeaux jaunes du Fatah et les couleurs noir-blanc-vert-rouge de la Palestine étaient brandis au-dessus des têtes, les haut-parleurs diffusaient des chants patriotiques à plein volume et des gorges furieuses scandaient : «Nous te vengerons avec notre propre sang !» Les écoles étaient fermées, les rideaux de fer des magasins baissés. Trois jours de deuil ont été décrétés par le président Mahmoud Abbas.

Plus tôt dans la journée, la dépouille de Ziad Abou Eïn, 55 ans, responsable du dossier de la colonisation auprès de l’Autorité palestinienne et ancien vice-ministre chargé des Prisonniers, avait été déposée devant la Mouqata, le siège du gouvernement à Ramallah. Le corps ceint de l’étendard palestinien et la tête recouverte d’un keffieh à damier noir et blanc étaient laissés à la vue des nombreux visiteurs venus saluer cet ancien cacique du Fatah, apprécié pour son engagement passionné.

«Stress».Le rapport de l'autopsie, qui a été réalisée de concert par des médecins palestiniens, israéliens et une délégation jordanienne venue spécialement d'Amman, menait jeudi à des analyses divergentes des causes du décès. Selon le communiqué du ministère israélie