Pendant que John Brennan, directeur de la CIA, réfutait jeudi lors d'une conférence de presse certaines conclusions accablantes du rapport du Sénat sur la torture à la CIA, la sénatrice l'ayant publié le contredisait point par point en direct sur Twitter.
John Brennan a ainsi déclaré, face à la presse conviée au siège de l'agence d'espionnage, qu'il était «impossible de savoir» si les renseignements obtenus par la torture auraient pu l'être par des techniques d'interrogatoires classiques. «Le rapport montre qu'on SAIT: la CIA avait des infos avant la torture», a écrit sur Twitter Dianne Feinstein, présidente de la commission du Renseignement du Sénat, qui a rendu public mardi un rapport de plus de 500 pages sur le programme de la CIA pour interroger des détenus liés à Al-Qaïda après le 11-Septembre.
La CIA n'a pas menti au grand public ni aux élus, a assuré John Brennan. «La commission du Renseignement informée du programme quatre ans après son lancement, seulement quelques heures avant qu'il soit rendu public», en 2006, rétorque Dianne Feinstein, qui n'était alors pas encore présidente de la commission.