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Libération
31 raisons de sauver 2014 (14)

2014, l'année où l'Espagne a sauvé l'IVG

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Pendant tout le mois de décembre, retour sur les quelques bons moments de l'année écoulée.
«Avortement légal pour ne pas mourir.» Manifestation à Madrid le 1er février. (Photo Andrea Comas. Reuters)
publié le 14 décembre 2014 à 13h20

Elles n’ont pas été si nombreuses, les raisons de se réjouir lors de l’année écoulée. Alors nous avons choisi de les surligner à l’occasion du bilan. Pendant tout le mois de décembre, retour sur 31 raisons de sauver 2014 du marasme (oui, un calendrier de l’Avent court en principe jusqu’à Noël, mais on n’allait pas s’arrêter si tôt). Aujourd’hui, l’Espagne a sauvé l’IVG.

Décidément, rien n'est jamais acquis. Prenez l'Espagne. Un pays certes en pleine mouise mais néanmoins tout ce qu'il y a de sympathique et moderne. Le mariage gay y est légal depuis un temps où la France n'y songeait même pas (2005) et l'avortement autorisé jusqu'à 14 semaines (chez nous c'est 12). Tout allait donc pas trop mal quand, il y a pile un an, patatras, la douche froide, le grand plongeon. Le ministre de la Justice, Alberto Ruiz-Gallardón, du genre catho ultraconservateur, décidait que l'Espagne allait abolir l'IVG. Comme si la France revenait à 1976, aux aiguilles à tricoter et aux cliniques clandestines (en Espagne ça correspond à avant 1985, mais le résultat est le même). Pauvre, pauvre Simone Veil.

A la pointe de l'avant-gardisme, l'avant-projet de loi prévoyait de faire de l'avortement un délit, avec possibles peines de prison pour le chirurgien. Et si le fœtus souffre de graves malformations ? Pas le droit à l'IVG non plus. Dans son infinie mansuét