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Libération

Au Bangladesh, les Sundarbans menacés par une marée noire

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Armés de seaux et de chiffons, les habitants tentent de protéger cet écosystème classé au patrimoine mondial de l'Unesco depuis le naufrage d'un pétrolier, la semaine dernière.
Le pétrolier bangladeshi échoué après avoir été heurté par un cargo, sur la rivière Shela, dans les Sundarbans, site classé au patrimoine mondial de l'Unesco, le 9 novembre 2014. (Photo AFP)
publié le 15 décembre 2014 à 17h46

Classé patrimoine mondial de l’Unesco, le site des Sundarbans, dans le delta du Gange au Bangladesh, est souillé depuis le 9 décembre par une marée noire consécutive au naufrage d’un pétrolier. Le navire de la Bangladesh Petroleum Corporation, qui transportait 357 000 litres de pétrole, est entré en collision avec un autre bateau, et la marée noire menace gravement ce site qui comprend la plus grande forêt au monde de mangrove, écosystème de marais maritime.

«C'est une catastrophe pour l'écologie délicate des Sundarbans, a déclaré à l'AFP le responsable forestier de la zone, Amir Hossain. La marée noire a déjà noirci le littoral et menace les arbres, le plancton, les petits poissons et les dauphins.»

Seaux et chiffons

Les populations locales, qui vivent de pêche, de récolte et de chasse, sont également grandement affectées. Armés de seaux et de chiffons, les habitants tentent de ramasser ce qu'ils peuvent. Des filets de pêche sont utilisés pour tenter d'endiguer les nappes de pétrole. L'emploi de détergents a été envisagé, mais leur répercussion sur la faune et la flore fait craindre le pire. «Le pétrolier a été hissé jusqu'au rivage. Deux réservoirs sont restés intacts, mais le troisième, qui contenait les deux tiers du pétrole du navire, s'était déjà renversé», a indiqué un porte-parole du ministère des Transports maritimes.

Ce lundi, un éditorial du quotidien de Dacca