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Burkina Faso : le parti de Compaoré suspendu

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L'ancien président du Burkina Faso a été renversé le 31 octobre. Un gouvernement de transition a été mis en place.
Blaise Compaoré à Copenhague en décembre 2009, lors de la conférence mondiale sur le climat. (AFP)
par AFP
publié le 15 décembre 2014 à 18h21

Le gouvernement intérimaire du Burkina Faso a suspendu pour «activité incompatible avec la loi» le parti de l'ex-président Blaise Compaoré, chassé par la rue fin octobre après 27 ans de règne, a-t-on appris lundi de source officielle. Il s'agit d'une des mesures les plus fortes prises par les autorités de transition, qui ont affiché leur volonté de tourner la page des années Compaoré, et ont également annoncé la suspension d'un autre parti et d'une grande association favorables à l'ancien régime.

«Le parti dénommé Congrès pour la démocratie et le progrès est suspendu pour activité incompatible avec la loi», a annoncé Auguste Denise Barry, le ministre de l'Administration territoriale et de la sécurité, dans un arrêté communiqué à la presse.

Issu de la fusion en 1996 de treize formations favorables à Blaise Compaoré, le CDP constituait le bras politique de l’ancien régime. Il a remporté toutes les élections depuis sa création et disposait à lui seul de la majorité absolue à l’Assemblée nationale depuis les législatives de 2007. Outre le CDP, le ministère de l’Administration territoriale et de la sécurité (l’équivalent du ministère de l’Intérieur) a suspendu l’ADF/RDA (Alliance pour la démocratie et la fédération/Rassemblement démocratique), la troisième force politique du pays.

L’ADF/RDA, ancienne formation d’opposition, avait rejoint la majorité en 2