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Libération

Sydney : la prise d’otages fait au moins deux morts

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Australie. L’agresseur, «islamiste radical», a été abattu lundi soir dans l’assaut mené par la police.
publié le 15 décembre 2014 à 19h56

Un drapeau noir couvert de caractères arabes a fait lundi d'une prise d'otages dans un café de Sydney un événement mondial. «Il n'y a de Dieu qu'Allah et Mahomet est son prophète», proclamait ce drapeau qu'un homme armé - un réfugié iranien nommé Man Haron Monis - avait fait plaquer à la vitrine d'un café Lindt du centre-ville. Au milieu de la nuit de lundi à mardi, heure de Sydney, la police a donné l'assaut alors qu'une dizaine d'otages restaient encore à l'intérieur. Les autres avaient pu s'échapper par petits groupes dans le courant de la journée.

Déminage. Au moins trois personnes, dont le preneur d'otages, ont été tuées pendant l'intervention et quatre autres sérieusement blessées, selon les médias australiens. Des centaines de policiers lourdement armés ont été mobilisés, ainsi qu'un robot de déminage qui a pénétré dans le café après l'assaut. Dans la nuit, les mobiles du preneur d'otages n'étaient toujours pas clairement établis.

Man Haron Monis, 49 ans, que la presse australienne présente comme un «islamiste radical»,était arrivé en Australie en 1996 avec un statut de réfugié et vivait dans une banlieue de Sydney. Il était en liberté conditionnelle sous l'accusation de complicité de meurtre de son ex-épouse. Il aurait aussi été poursuivi pour agressions sexuelles et était connu pour avoir expédié des lettres haineuses aux familles de soldats australiens tués en Afghanistan. Il aurait agi seul et son ancien avocat