C’est un coup sévère que la rébellion islamiste vient de porter au régime de Bachar al-Assad en lui prenant deux bases stratégiques alors que la plupart des diplomates pariaient sur son retour en force sur le plan militaire. Il a suffi de quelques heures, lundi, au Front al-Nusra, appuyé par deux groupes islamistes radicaux, pour s’emparer de la grande base de Wadi al-Deif et celle moins importante de Hamidiyé, toutes deux dans la grande province d’Idlib, frontalière de la Turquie. Cette région est désormais presque entièrement contrôlée par cette organisation, qui est la branche syrienne d’Al-Qaeda. Selon les informations transmises par l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), 120 soldats ont été faits prisonniers et une centaine d’autres ont fui à bord de véhicules et surtout à pied vers la ville de Morek, dans la province de Hama. Même si l’armée syrienne a finalement débandé, les combats ont été sanglants.
«Mines». «Au moins 100 soldats et 80 assaillants [jihadistes et islamistes] ont péri dans les combats, les bombardements et à cause des mines posées par les militaires dans les deux camps», a précisé Rami Abdel Rahmane, le directeur de l'OSDH.
A plusieurs reprises, Al-Nusra avait cherché, mais sans succès, à s’emparer de la base de Wadi al-Deif qu’il encerclait depuis deux ans et qui était uniquement ravitaillée par voie aérienne.
Sur un autre front, cinq commandants de l'autre groupe extrémiste, l'Etat islamique (