Le Pakistan a annoncé mercredi la levée de son moratoire sur la peine de mort dans les cas de terrorisme, au lendemain du massacre par des rebelles talibans de 141 personnes dont 132 écoliers à Peshawar, l'attaque la plus sanglante de son histoire. L'annonce a été faite dans la matinée par les services du Premier ministre Nawaz Sharif au premier des trois jours de deuil national décrété après ce «massacre des innocents», selon la presse locale, unanimement condamné à travers le monde.
De nombreux commerces et écoles étaient fermés, et des cérémonies de prières organisées en mémoire des victimes à travers le pays, où nombre d'observateurs, sous le choc, appelaient les autorités à éradiquer une fois pour toute la violence islamiste. Le Premier ministre Nawaz Sharif se trouvait à Peshawar (nord-ouest), où il était arrivé la veille après avoir décrété un deuil de trois jours face à cette «tragédie nationale» perpétrée par des «sauvages».
Signe de l’unanimité nationale face à l’attaque, il devait y tenir mercredi une conférence nationale rassemblant tous les partis politiques pour condamner fermement ces violences. Avant même cette réunion, ses services ont annoncé à la mi-journée la levée de son moratoire sur la peine de mort dans les cas de terrorisme. Les condamnations à la peine capitale, relativement fréquentes au Pakistan, n’y éta