Les Palestiniens doivent proposer mercredi au Conseil de sécurité de l’ONU une résolution réclamant la fin de l’occupation israélienne, frustrés qu’ils sont par l’impasse au Proche-Orient et par l’attentisme des Etats-Unis qui les menacent d’un veto.
«Nous envoyons demain notre projet au Conseil de sécurité de l'ONU», a confirmé mardi à l'AFP à Ramallah (Cisjordanie) Nimr Hammad, conseiller du président palestinien Mahmoud Abbas. «Nous en avons assez» des discussions bilatérales avec Israël, a renchéri Mohammad Chtayyeh, autre proche d'Abbas. Un responsable palestinien à l'ONU a cependant annoncé une rencontre mercredi matin avec les pays arabes membres des Nations unies «pour demander leur soutien avant d'aller de l'avant».
Et il faudra quelques jours avant un éventuel vote, afin que le texte soit traduit et que les ambassadeurs du Conseil consultent leurs capitales pour savoir s'ils choisissent le veto (apanage des cinq membres permanents), le oui, ou l'abstention pour se tirer d'embarras. En attendant, «les Palestiniens font monter la pression», analyse un diplomate européen. On ne sait d'ailleurs pas précisément, souligne-t-il, en quoi le texte palestinien diffère de celui distribué en novembre par la Jordanie, seul membre arabe du Conseil, et qui fixe à novembre 2016 la fin de l'occupation israélienne.
Le projet palestinien incorpore désormais des «modifications» suggérées par la France, a indiqué Nimr Hammad, sans préciser lesq