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Libération
Décryptage

Les talibans, des extrémistes de plus en plus extrêmes

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La condamnation de l'attaque de l'école de Peshawar par les talibans afghans met en lumière les dissensions au sein du mouvement islamiste.
Un drapeau noir islamiste, des menottes et des chaînes retrouvées dans une maison utilisée comme prison par les talibans, à Miranshah, dans le Waziristan du Nord, après une opération de l'armée pakistanaise, le 9 juillet 2014. (Photo Maqsood Mehdi. Reuters)
publié le 17 décembre 2014 à 16h14

Si la différence entre «bons» et «mauvais talibans» est une vue de l’esprit entretenue par les services secrets pakistanais, la division au sein de la galaxie des «étudiants en religion» est en revanche bien réelle. A preuve, la condamnation par les talibans afghans, eux-mêmes alliés des talibans pakistanais et auteurs de nombreux attentats sanglants contre les civils, de

L’opération a été justifiée par les talibans pakistanais par la présence d’enfants de militaires dans cet établissement, mais elle pourrait aussi répondre à une volonté de surenchère dans la violence au sein des différentes factions.

«L’Emirat islamique d’Afghanistan

[nom officiel des talibans afghans, ndlr]

exprime ses condoléances à la suite de cet incident et pleure avec les familles des enfants tués. Le meurtre prémédité d’innocents, de femmes et d’enfants est contraire aux principes de l’islam»,

leur porte-parole Zabihullah Mujah.

En fait, les talibans afghans et pakistanais se divisent en trois grandes tendances. Leurs contours sont cependant assez flous et les passerelles entre les unes et les autres sont nombreuses.

La tendance nationaliste et traditionaliste est incarnée par le mollah Mohammed Omar, le chef spirituel et politique des talibans afghans – il se cache semble-t-il dans la région de Quetta, la capitale du Balouchistan pakistanais. Cette tendance, qui professe un