Tournant historique. Barack Obama a annoncé la reprise des relations avec Cuba dans un discours très attendu mercredi soir à la Maison Blanche. Son homologue, Raúl Castro, faisait simultanément le même geste depuis La Havane. Les liens diplomatiques sont suspendus entre les deux pays depuis 1961. Le président américain a annoncé l'installation à venir d'une ambassade à La Havane. Il s'est engagé à rendre «plus facile la possibilité pour les Américains de voyager à Cuba» pour permettre aux familles de se rapprocher. Et le porte-parole de l'exécutif Josh Earnest n'a pas exclu une visite présidentielle à Cuba : «Si [le président] avait une occasion de se rendre sur place, [il] ne la laisserait pas passer».
Barack Obama a également reconnu que «l'isolement de Cuba n'a pas fonctionné». Il s'est engagé à amorcer, dans son pays, le débat pour la levée de l'embargo. «Todos somos americanos», a-t-il ajouté en espagnol («Nous sommes tous américains»).
De son côté, Raúl Castro a insisté sur la question de l'embargo : «Cela ne veut pas dire que l'essentiel est réglé. Le blocus […] qui a provoqué d'énormes dommages humains et économiques à notre pays doit cesser.»
Les déclarations des deux présidents font suite à la libération d’Alan Gross, 65 ans, ancien contractuel de l’agence fédérale américaine pour le développement international (Usaid), détenu à Cuba depuis cinq ans. Alan Gross et un espion américain dont on ignore l’ident