«C'est notre 11 Septembre : c'est une attaque sur l'avenir du Pakistan, sur ses jeunes fils et filles», titrait l'un des principaux quotidiens pakistanais au lendemain du pire attentat terroriste de l'histoire du pays. La terreur et le même sentiment d'impuissance face à l'acharnement cruel des talibans dominaient les réactions de millions de Pakistanais, éberlués par le chagrin et la douleur après l'effroyable attaque, mardi, d'une école à Peshawar (nord-ouest) qui a fait 148 morts, dont 132 élèves sans défense et plusieurs de leurs enseignants.
A chaud, nombre d'observateurs critiquaient les manquements des puissants services secrets pakistanais qui n'ont pas réussi à anticiper et déjouer une attaque d'une telle ampleur. «L'armée s'est targuée d'avoir mené des opérations bien renseignées contre les terroristes ces derniers mois, mais on vient pourtant d'assister à un échec spectaculaire des services de renseignements à Peshawar», déplore ainsi l'éditorial du quotidien Dawn. Depuis juin, l'armée pakistanaise mène une opération aérienne et terrestre majeure dans plusieurs zones tribales du nord-ouest du pays, bastions du Mouvement des talibans du Pakistan (TTP). Selon l'armée, les combats ont fait des milliers de morts côté rebelles, les affaiblissant incontestablement et désorganisant le mouvement. Ainsi, à travers l'attaque de cette école publique de Peshawar, gérée par l'armée, le TTP - dirigé par le mollah Fazlullah, qui avait commandité l'attaq