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Libération

Les Farc sur la longue route de l’armistice

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Cessez-le-feu . Après deux années de négociations, l’accord historique fait grincer la droite colombienne.
publié le 18 décembre 2014 à 20h06

A partir de samedi matin 7 heures, en France, la plus vieille guérilla d'Amérique latine ne devrait plus tirer un seul coup de fusil. C'est l'annonce surprenante qu'ont faite les porte-parole des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc, marxistes), mercredi à Cuba, où des négociations de paix ont débuté il y a deux ans, au milieu du conflit : «Nous avons décidé de déclarer un cessez-le-feu unilatéral et indéfini qui doit aboutir à un armistice.»

La gauche colombienne a rapidement salué cette «grande nouvelle», qui constitue une première. Quelques heures plus tôt, les Etats-Unis et Cuba avaient annoncé leur rapprochement ; l'ambiance de fin de guerre froide semblait gagner la Colombie après un demi-siècle de guerre.

Désarmement. L'annonce vient ranimer l'optimisme après une période de crise. Le mois dernier, la détention par les guérilleros d'un général, capturé en civil dans une zone de conflit, avait provoqué la suspension du processus par le président libéral, Juan Manuel Santos. Il avait fallu que l'officier soit relâché pour que la délégation du gouvernement accepte de reprendre le fil des discussions à La Havane. En deux ans, les négociateurs sont parvenus à des accords partiels sur l'utilisation des terres agricoles - question en bonne partie à l'origine de la guerre -, la réinsertion des guérilleros en politique et le démantèlement du trafic de drogue qui finance en partie les rebelles. Les autres thèmes (