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Libération
Récit

Vladimir Poutine fustige l’«empire» occidental

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Lors de sa conférence de presse annuelle, le président russe a rejeté sur l’Ukraine et ses alliés la responsabilité des troubles économiques qui ébranlent son pays.
Le président russe Vladimir Poutine, devant un canon exposé au Kremlin, le 31 juillet. (Photo Mikhail Klimentyev. AFP)
publié le 18 décembre 2014 à 20h06

Alors que la dégringolade du rouble des derniers jours occupe et inquiète tous les esprits, le président russe, Vladimir Poutine, était attendu au tournant à l’occasion de sa grande conférence de presse annuelle. Mais contrairement aux supputations - allait-il limoger son Premier ministre, Dmitri Medvedev ? - et à certaines attentes - allait-il rappeler son ancien ministre des Finances Alexeï Koudrine ? -, Vladimir Poutine n’a fait aucune déclaration tonitruante, ni même concrète, sur la manière dont il comptait sortir la Russie de la pire crise qu’elle traverse depuis qu’il est arrivé au pouvoir.

«La situation actuelle est avant tout provoquée par des facteurs extérieurs», a précisé Poutine en blâmant surtout la baisse du prix du pétrole. Mais dans l'ensemble, le gouvernement russe et la Banque centrale gèrent la situation de manière «adéquate», a-t-il affirmé. Il rejettera aussi l'accusation d'erreurs systémiques et gestionnaires commises par lui et son gouvernement, ces dernières années, qui auraient pu mener aux difficultés actuelles.

D'ailleurs, la Russie est condamnée à sortir de la crise, tôt ou tard. «C'est inévitable», a répété plusieurs fois Poutine, comme une incantation. «La croissance économique mondiale continue. Notre économie croîtra aussi. Dans le scénario le plus défavorable pour la conjoncture internationale, la situation peut durer deux ans, mais elle peut se corriger avant.» Le rouble peut se stabiliser. Ou pas. Le baril