Le Pakistan a intensifié vendredi ses opérations militaires contre les talibans, annonçant en avoir tué une cinquantaine, après le massacre mardi par les rebelles de 133 écoliers à Peshawar, l'attaque la plus meurtrière de l'histoire du pays.
Le carnage de l'école de Peshawar (nord-ouest), revendiqué par le Mouvement des talibans du Pakistan (TTP), principal groupe rebelle islamiste du pays, a profondément choqué le pays et soulevé une vague de condamnations unanimes à l'étranger. Cet assaut est pour le Pakistan un «11 Septembre» qui va «changer la donne», car l'horreur de l'attaque va pousser le pays à tourner définitivement le dos à l'extrémisme, a déclaré vendredi à l'AFP le chef de la diplomatie, Sartaj Aziz.
Après l'attaque, les talibans avaient expliqué avoir visé cette école fréquentée par des enfants de militaires pour se venger de l'offensive lancée en juin par l'armée au Waziristan du Nord, leur plus important bastion le long de la frontière afghane. Mais le gouvernement comme l'armée ont réaffirmé leur détermination à poursuivre leurs opérations jusqu'à l'«élimination totale» du TTP et de ses alliés dans le pays. Vendredi, l'armée a annoncé y avoir tué 32 rebelles à la suite d'une embuscade, puis 18 autres dans une seconde opération.
Les forces pakistanaises ont également intensifié leurs opérations contre des cel