Le tribunal supérieur de justice de Catalogne, saisi notamment par le procureur national, a jugé recevables lundi les 32 procédures judiciaires visant le président de la région de Catalogne, Artur Mas, pour avoir organisé le 9 novembre un vote symbolique sur l’indépendance de la région. Cette consultation avait été interdite par le Tribunal constitutionnel à la demande du gouvernement. Les poursuites visent Artur Mas, de même que la vice-présidente de la Catalogne, Joana Ortega, et la conseillère régionale de l’Education, Irene Rigau. Selon le parquet, l’organisation, notamment dans des écoles, de cette consultation interdite relève de la désobéissance civile et constitue aussi un abus de pouvoir et une usurpation de fonctions ; le parquet a également souhaité des poursuites pour malversation, en raison de l’utilisation de deniers de l’Etat.
Le bras de fer entre Madrid et le gouvernement régional catalan sur l’organisation d’une consultation sur l’indépendance de cette riche et puissante région du nord-est de l’Espagne comptant 7,5 millions d’habitants a commencé il y a plus d’un an. Madrid a considéré tout référendum d’autodétermination comme illégal, estimant que seul l’ensemble des Espagnols pouvait se prononcer sur l’avenir d’une région.
«Je ne comprends pas qu'on vous traîne devant les tribunaux pour avoir mis des urnes à disposition pour que les gens votent, cela n'est pas compréhensible. Mais c'est la réalité et je respecte pleinement les décisions des instances jud