Il ne reste plus désormais qu’un tour au Parlement grec, ce lundi, pour tenter d’élire un chef de l’Etat. Autrement, la dissolution sera inévitable, avec des élections anticipées lourdes d’inconnues pour ce pays comme pour l’ensemble de la zone euro, puisque selon les sondages le parti de gauche anti-austérité Syriza caracole en tête des intentions de vote. Au total, à peine 168 députés sur 300 ont voté mardi pour Stávros Dímas, ex-commissaire européen et pilier du parti conservateur du Premier ministre, Antónis Samarás, que le gouvernement de coalition droite-socialistes a présenté comme candidat au poste honorifique de président de la République. Il fallait une majorité de 200 oui. Au premier tour, mercredi dernier, Dímas avait obtenu 160 votes.
Le troisième tour sera donc déterminant. Cette fois, la majorité nécessaire à l'élection est abaissée à 180 voix. Si ce nombre n'est pas atteint, le Parlement sera dissous et des élections législatives se tiendront dès le 25 janvier ou le 1er février. Après le vote, Antónis Samarás a exhorté les députés à «éviter l'aventure», à «prendre en compte les souffrances des Grecs» pendant la crise et «l'intérêt de la patrie». Le patron de Syriza, Aléxis Tsípras, s'affiche certain de la tenue d'élections anticipées et optimiste sur sa victoire future : «Ni l'Assemblée ni le peuple ne donneront carte blanche à M. Samarás pour continuer les mémorandums [les programmes de réformes très durs imposés