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Libération
TRIBUNE

Nous, Israéliens, militons pour la reconnaissance par l’Europe de l’Etat de Palestine

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publié le 23 décembre 2014 à 17h06
(mis à jour le 25 décembre 2014 à 12h55)

Une pétition, signée par près d’un millier de militants du camp de la paix israélien, rassemblant des écrivains (dont Amos Oz, David Grossman et moi-même), des artistes, des universitaires, des officiers supérieurs et d’ex-hauts fonctionnaires, a été récemment publiée en Israël. Son objectif ? Inciter les Parlements européens à adopter des résolutions reconnaissant l’Etat de Palestine dans les frontières de 1967, au côté d’Israël, afin de servir de base à la reprise de la négociation de paix aujourd’hui au point mort.

La première motivation de cette initiative découle de notre volonté de signifier, à la frange modérée des Palestiniens, de ne pas désespérer du processus de paix et de ne pas recourir à la violence. Les actes terroristes cruels, perpétrés récemment par des kamikazes isolés, et le nihilisme belliqueux, redoublé, dont le Hamas nourrit la population de la Cisjordanie, ne pourront être enrayés que grâce à un nouvel espoir donné aux Palestiniens, affirmant que la voix des pourparlers est possible et qu’elle peut produire des résultats tangibles. Face à l’inertie absolue des Etats-Unis pour faire avancer le processus de paix, une nouvelle initiative plus déterminée des pays européens est nécessaire en faveur d’une reprise du processus de paix et d’une définition, certes, totalement théorique, de sa date d’aboutissement.

Une deuxième motivation a pour origine la crainte grandissante, non seulement du camp de la paix, mais aussi au sein de cercles de plus en plus larges