Aux Etats-Unis, la crainte des contrôles au faciès par des policiers blancs n'épargne pas leurs collègues noirs lorsqu'ils sont hors service et en civil, et il est compliqué pour eux de se plaindre ensuite, révèle une enquête menée par l'agence de presse Reuters auprès de policiers new-yorkais.
L'article de Reuters survient dans le contexte de colère qui a saisi la communauté noire de New York après la mort d'Eric Garner en juillet et la décision début décembre de ne pas poursuivre le policier qui l'avait saisi au cou – un geste interdit – provoquant son décès par asphyxie. Les clivages entre la police de New York et la population se sont encore aggravés la semaine dernière lorsque deux agents ont été abattus dans leur véhicule par un délinquant disant vouloir venger les victimes de violences policières.
Reuters a interrogé 25 policiers afro-américains, dont 15 à la retraite et 10 en service. «Tous sauf un ont déclaré avoir été victimes, lorsqu'ils étaient hors service et en civil, de contrôles au faciès, c'est-à-dire la pratique consistant pour un policier à se baser sur l'apparte