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Décryptage

Abidjan se charge de juger Simone Gbagbo

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Côte-d’ivoire . Le procès de l’épouse de l’ex-président, réclamée en vain par la CPI, s’est ouvert vendredi.
publié le 26 décembre 2014 à 19h06

Le procès de l'ex-première dame ivoirienne, Simone Gbagbo, et de 82 dignitaires du régime accusés «d'atteinte à la sûreté de l'Etat» après les terribles violences post-électorales de 2010-2011 au cours desquelles près de 3 000 personnes ont été tuées, s'est ouvert vendredi à Abidjan. Il s'agit du premier grand défi judiciaire de la Côte-d'Ivoire d'après la crise.

Qui est Simone Gbagbo ?

Elle a 65 ans et était un pilier du régime de son mari. Tout comme Laurent Gbagbo, elle est accusée par la Cour pénale internationale (CPI) de «crimes contre l'humanité». Elle était en résidence surveillée à Odienné (nord), depuis avril 2011. Elle a été ramenée le 1er décembre à Abidjan, où elle est désormais détenue dans une école de la gendarmerie d'Abidjan. Selon l'un de ses avocats, cité par Jeune Afrique, Simone Gbagbo «est prête moralement et physiquement à affronter son procès. Elle dira sa part de vérité, alors qu'aucun fait spécifique ne lui est reproché».

Pourquoi son procès se tient-il aujourd’hui ?

Cette volonté de tenir le procès avant la fin de l’année colle avec la promesse faite par l’UE de débloquer 5 millions d’euros en appui budgétaire pour l’organisation d’une justice impartiale avant la fin 2014. Par ailleurs, si aucune audience sur le fond n’était prévue vendredi, le procès coïncide également avec la rentrée solennelle des assises. Les auditions des prév