Carte des zones déconseillées au Kenya
Mer turquoise et sable chaud, piscine surplombant la plage entourée de transats pour bronzer ou siroter un cocktail, à Diani, sur la côte au sud de Mombasa, le paysage est toujours aussi spectaculaire. Mais l'affluence l'est beaucoup moins, si l'on en croit la mine désolée des beach-boys, qui arpentent des kilomètres de bancs de sable en quête des touristes, denrée devenue trop rare.
Au Kenya, la menace terroriste n’a fait que s’intensifier depuis l’intervention de l’armée en Somalie pour lutter contre les shebab, il y a plus de trois ans. Au départ, les jihadistes répliquaient par des attaques à la grenade dans les quartiers populaires. Jusqu’au 21 septembre 2013, où un commando de terroristes a pris d’assaut le centre commercial de Westgate, à Nairobi, faisant plus de 70 morts. La police, puis l’armée, ont mis trois jours à reprendre le contrôle du bâtiment, fréquenté par les classes supérieures et les expatriés, les forces de l’ordre affichant de graves lacunes en matière de coordination et de capacité opérationnelle. Le premier dommage collatéral de cette insécurité a été le tourisme, poumon économique du Kenya, puisque le secteur représente 11% du PIB et est la deuxième rentrée de devises étrangères après le commerce du thé.
Fermetures. «Quand les gens voient des reportages à la télévision sur le terrorisme au Kenya, ils pensent qu'il y a des attaques sur tout le territoire. Les étra