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Libération

La zone du lac Tchad en état d’alerte

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Soutenus par Paris, les pays voisins du Nigeria se mobilisent pour empêcher l’extension de Boko Haram.
publié le 26 décembre 2014 à 18h56

Que faire face à Boko Haram ? A défaut de pouvoir agir dans un pays aussi imprévisible que le Nigeria, Paris veut aider à circonscrire la menace que fait peser ce mouvement terroriste sur ses voisins dans la région du lac Tchad, et principalement au Cameroun. Les autorités françaises se gardent bien de préciser les contours de leur aide au président Paul Biya, mais l’état-major considère le Cameroun comme l’un des pays à aider prioritairement. En mai, un sommet avait été organisé à Paris sur la sécurité dans la région en présence des chefs d’Etat des pays riverains du lac Tchad.

«Les Camerounais ont longtemps été dans le déni, mais c'est fini», indique une source proche du dossier à Paris. Durant des années, Boko Haram a en effet pu se ressourcer côté camerounais et enrôler de nouvelles recrues au sein d'une population homogène répartie de part et d'autre de la frontière poreuse. Mais depuis quelques mois, l'armée camerounaise affiche une détermination qu'on ne lui soupçonnait pas (lire ci-dessous). La série d'enlèvements de ressortissants occidentaux (notamment français), mais aussi de l'épouse d'un ministre, sont pour beaucoup dans cette nouvelle posture. Malgré des capacités militaires limitées, «les Camerounais tiennent leurs positions», dit une source proche du dossier à Paris. Le président Biya a notamment déployé dans cette zone sensible sa force d'élite, le Bataillon d'intervention rapide (BIR).

Axe stratégique.