Les voyagistes aurait de quoi s’inquiéter d’une baisse du tourisme dans nombre de pays d’Afrique, du Proche et Moyen-Orient ou encore d’Asie. Mais rien n’y fait. La liste des points chauds de la planète a beau s’allonger, la relation entre tourisme mondial et hausse de la température des risques par pays ressemble à une fonction inversement proportionnelle. Plus le sentiment d’insécurité internationale augmente, plus la population mondiale voyage. Bien sûr, 2001 ne fut pas un bon cru. Cette année-là, le tourisme à l’étranger enregistre un recul de 2%. Ils sont alors près de 680 millions de personnes à voyager dans le monde. Il y a aussi 2003. En pleine grippe aviaire, toutes les prévisions convergent pour annoncer un effondrement mondial. D’effondrement, il ne sera en fait question que d’un petit recul de 2%. Pas de quoi signaler la fin du tourisme de masse.
Séisme. A chaque fois, le secteur se reprend. Et toujours plus vite que prévu. 2009 : le monde vit un séisme financier d'une violence comparable à la grande crise de 1929. Et, cette fois, la chute du tourisme à l'étranger est sans précédent. Un an plus tôt, en 2008, les compteurs affichaient très précisément 927 millions de touristes dans le monde. Fin 2009, ils ne sont plus que 891 millions, soit un recul de 5%. La planète tourisme broie du noir. On revoit à la baisse les plans d'investissements dans ce secteur qui, jusqu'ici, était considéré comme l'un des plus dynamique au monde. M