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Libération

En Chine, une «équipe sida de démolition»

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Un promoteur chinois a engagé des gros bras présentés comme séropositifs pour faire fuir les habitants d’une résidence qu’il convoitait.
Sur un site de démolition, à Lishui, en juin 2014. (Photo William Hong. Reuters)
par AFP
publié le 30 décembre 2014 à 18h40

Le sida comme arme de répulsion. Six hommes présentés comme porteurs du VIH ont été recrutés par un promoteur qui cherchait à expulser rapidement les habitants d'une résidence de la ville de Nanyang, dans le centre de la Chine. Sur les murs voués à la démolition, on pouvait lire la signature «brigade sida de démolition», destinée à épouvanter les habitants. Les préjugés sur les porteurs du sida sont encore très vifs en Chine où ils sont souvent traités comme des pestiférés.

La photo des lieux, ici tweetée par le Centre d'informations Internet de Chine, site autorisé par le pouvoir : «Suspects interpellés dans le #scandale "Equipe #Sida Démolition"»

Ces hommes de main tiraient aussi au lance-pierre des billes d’acier dans les vitres des appartements ou faisaient claquer des ribambelles de pétards à tout bout de champ, a précisé l’agence Chine nouvelle. Ils ont été engagés par la Yi’an Real Estate Company, un cabinet immobilier. La province centrale du Henan avait été le théâtre d’un énorme scandale du sang contaminé dans les années 90, affectant des dizaines de milliers de personnes.

«Ces tactiques obscènes d'équipes de démolition se multiplient de façon incroyable», s'est indigné mardi un internaute sur Sina Weibo, le Twitter chinois, en référence aux scandales en série dans le pays liés à des évictions forcées, avec recours à des hommes de main, pour des projets immobiliers. Les gouvernements locaux tirent d'énormes bénéfices de la revente aux promot