Le commandant du Norman Atlantic, Argilio Giacomazzi, a été le dernier à abandonner le navire, lundi après-midi. Mais il a laissé derrière lui toute une série d'interrogations sur cet accident maritime qui s'est transformé en tragédie. Au moins 13 personnes ont trouvé la mort à la suite de l'incendie qui s'est déclenché dimanche vers 4 h 30 du matin sur ce ferry qui assure la liaison entre le port grec de Patras et Ancône, en Italie.
Pour le président du Conseil italien, Matteo Renzi, «une hécatombe a été évitée». Mais il pourrait manquer à l'appel encore plusieurs dizaines de personnes. Mardi soir, le bilan de la catastrophe n'était pas définitif. Notamment car le nombre de passagers au départ, réguliers et clandestins, n'est pas certain. La liste fournie par la compagnie Anek qui affrète le navire italien mentionne 475 personnes à bord au moment de l'embarquement. Si une vingtaine d'entre elles seraient descendues à l'escale d'Igoumenitsa, on compte néanmoins seulement 427 survivants. Parmi lesquels au moins trois jeunes migrants illégaux (un Syrien et deux Afghans) non comptabilisés par la compagnie.
Flammes. A ce stade, la seule certitude est que les rescapés ont vécu une sinistre odyssée sur l'Adriatique. Dans une mer démontée, certains ont été prisonniers du froid et des flammes pendant des dizaines d'heures. La chanteuse lyrique Dimitra Theodossiou, qui se trouvait à bord, a notamment raconté «qu'aucune alarme