Quarante-deux personnes ont été tuées par les forces de l’ordre depuis le lundi 19 janvier à Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo), où de violents heurts ont eu lieu avec des manifestants qui protestent contre le vote d’une nouvelle loi électorale, a affirmé ce jeudi la Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH) dans un communiqué.
«Comme cela est malheureusement devenu récurrent en RDC, les forces de sécurité ont à nouveau fait preuve d'une réaction totalement excessive et disproportionnée, en tirant à balles réelles sur des manifestants, faisant 42 morts et des dizaines de blessés», écrit l'organisation.
Le gouvernement congolais, lui, fait état de «douze morts, dont un policier : trois le premier jour, huit le deuxième et un hier». Son porte-parole, Lambert Mende, a d'ailleurs accusé la FIDH d'être «manipulée par un groupe de Congolais» en exil. Selon lui, «le policier a été tué par un inconnu» et tous les autres morts sont des «émeutiers» abattus par des vigiles privés.
Nouveaux heurts aujourd'hui
Dans la matinée, au moins deux étudiants ont été blessés Goma, par des policiers qui ont ouvert le feu sur des manifestants. Quatre cortèges rassemblant chacun plusieurs centaines de manifestants se sont formés dans la capitale de la province du Nord-Kivu, pour contester à nouveau la tentative du président, Joseph Kabila, d'imposer une nouvelle loi électorale lui permettant de se représenter.
Par ailleurs, l’accès à internet a été rétabli dans la matinée à Kinshasa, après près de 48 heures d’une coupure imposée par les autorités. Mais l’internet mobile, qui représente la quasi-totalité des connexions particulières, reste indisponible, comme ailleurs dans le pays