«L'avenir commun de l'Europe n'est pas celui de l'austérité», a déclaré dimanche à Athènes Alexis Tsipras, leader du parti de gauche radicale grec Syriza après avoir voté aux législatives.
Tsipras, 40 ans, que tous les sondages désignent comme le futur Premier ministre grec, et dont le mot d'ordre est de renégocier la dette du pays auprès de ses créanciers internationaux, a voté dans son quartier de Kypseli, au milieu d'une foire de micros et de caméras de tous les pays. A la sortie, il s'est exprimé en grec, puis en anglais : «Notre avenir commun en Europe n'est pas celui de l'austérité, c'est celui de la démocratie, de la solidarité et de la coopération.»
«Aujourd'hui, a-t-il lancé également, les Grecs sont appelés à faire l'ultime pas pour le retour de l'espoir, la fin de la peur». «Nous allons décider si demain la troïka reviendra en Grèce pour mettre en œuvre les mesures que Samaras (le Premier ministre conservateur, ndlr) a décidées, ou si demain notre pays se lancera dans une négociation difficile pour le retour de la dignité.»
Alexis Tsipras était crédité par les derniers sondages de 2,9 à 6,7 points d'avance sur le parti Nouvelle Démocratie du Premier ministre Antonis Samaras. Celui-ci, qui votait à Pylos (Péloponnèse, sud) tôt dimanche matin, a voulu se montrer confiant sur le résultat de «ces élections décisives pour notre avenir et celui de nos enfants».
«Aujourd'hui nous décidons si nous avançons ou si nous nous lançons dans l'inconnu», a-t-il dit, tout en se disant «optimiste que personne ne mettra en danger le parcours européen de la Grèce». Il a noté que «de nombreux citoyens sont encore indécis» : «nous croyons en leur décision finale», a-t-il conclu.