New York a froid, New York se calfeutre, sous la menace d'une grosse tempête de neige. Celle-ci pourrait s'avérer finalement moins puissante que prévu. Et sans commune mesure avec le «Great White Hurricane» de 1888. Cette année-là, il est tombé plus d'un mètre de neige en quelques jours, au début du mois de mars, plongeant la ville dans un indescriptible chaos glacé. Plusieurs médias américains rappellent ces jours-ci cet épisode, décrit en détail sur un blog tenu par un féru d'histoire de new-yorkaise.
Si le blizzard de 1888 n'est pas le pire en termes de quantité de neige, il est resté longtemps dans les mémoires à cause des destructions occasionnées, dans une ville moins préparée et informée qu'aujourd'hui : câbles télégraphiques tombant sur les piétons sous le poids de la neige, courrier en panne, trains et voitures à cheval à l'arrêt, pénurie de charbon, Bourse fermée pendant deux jours, ambulances, pompiers et corbillards incapables de fonctionner… Le New York Sun de l'époque rapporte ainsi qu'une ambulance avec quatre malades de la variole à bord s'est retrouvée coincée. Les patients ont dû rejoindre l'hôpital en traîneau.
Bien des gens ont dû dormir dans des trains, dans leurs bureaux ou dans les magasins. «Il est difficile de croire que, dans le dernier quart du XIXe siècle, New York puisse se retrouver si complètement isolé du reste du monde, comme si l'île de Manhattan avait été propulsée au milieu des mers du Sud», écrivait le New York Times le 13 mars de cette année-là. Plus de 400 personnes sont mortes au cours de cette tempête, dont la moitié à New York.
La gare Grand Central. (Public domain.)
21" of snow during the blizzard of 1888 prompted New York City to move its utility lines underground. (Photo: NYT) pic.twitter.com/t2dHlChJNR
— NYT Archives (@NYTArchives) January 26, 2015
A Brooklyn. (Brooklyn museum. Public domain)
Des tramways à l’arrêt sur le pont de Brooklyn. (Wallace G. Levison. Life. Public domain)