La Grèce veut bien dialoguer avec l'Europe, mais pas avec avec la troïka, «une délégation tripartite, anti-européenne, construite sur une base branlante», a indiqué ce vendredi Yanis Varoufakis, ministre des finances du nouveau gouvernement formé par Aléxis Tsípras.
Il venait de rencontrer le chef de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, qui a de son côté mis en garde le gouvernement d'Aléxis Tsípras contre le non-respect des accords passés par ses prédécesseurs avec leurs partenaires européens. «Ignorer les accords n'est pas le bon chemin à prendre», a de son côté affirmé le patron de la zone euro.
Yanis Varoufakis a réaffirmé, comme il l'avait déjà fait jeudi, et comme l'a fait avant lui Aléxis Tsípras, que la Grèce est prête à abandonner 7 milliards d'euros que doit encore lui verser la troïka, constituée de la Commission européenne, de la BCE et du FMI, pour ne plus avoir affaire à elle. Il n'y aurait pas de logique à «critiquer le programme tout en demandant son extension», a revendiqué Varoufakis.
Visite de Tsípras à Paris mercredi
Par ailleurs, les services d'Aléxis Tsípras ont annoncé que le dirigeant grec doit se rendre mardi à Rome pour rencontrer son homologue Matteo Renzi, avant d’aller mercredi à Paris pour s’entretenir avec François Hollande.
Pour rappel, lundi, lors de son investiture, Aléxis Tsípras a annoncé son intention de «collaborer et négocier» avec les créanciers de la Grèce pour trouver une «solution viable, durable qui bénéficie à tous».
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