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Libération

Ukraine : France et Pologne appellent à un cessez-le-feu immédiat

Vingt-quatre personnes, dont 19 civils, sont mortes ces dernières heures dans des affrontements et des bombardements.
Un soldat séparatiste prorusse à un checkpoint en Ukraine, vendredi 29 janvier. (AFP)
par AFP
publié le 30 janvier 2015 à 16h17

La France et la Pologne ont appelé ce vendredi à «un cessez-le-feu immédiat» en Ukraine, dans une déclaration commune à l'issue d'une réunion intergouvernementale franco-polonaise à Paris. Les deux pays dénoncent «un cercle vicieux de la violence», alors qu'au moins 24 personnes, dont 19 civils, sont mortes dans des affrontements et des bombardements durant les dernières heures.

«Nous engageons instamment la Russie à contribuer à une solution politique et à mettre fin à toute forme de soutien aux séparatistes d'Ukraine orientale», affirment dans ce texte les deux pays.

La France indique par ailleurs être prête «à prolonger sa contribution aux mesures d'assurance» décidées dans le cadre de l'Otan en faveur de la Pologne et de pays d'Europe orientale face à la menace que constitue la crise ukrainienne.

Lors d'une déclaration à la presse conjointe avec la Première ministre polonaise, Ewa Kopacs, François Hollande a en outre réclamé qu'après l'annulation de sa réunion ce vendredi à Minsk, le groupe de contact sur l'Ukraine puisse se réunir «dans les meilleurs délais», face à «l'urgence» de la situation.

Discussions reportées à demain

En effet, des discussions de paix qui devaient avoir lieu à Minsk (Biélorussie) entre des diplomates ukrainiens, russes et séparatistes prorusses, sous la férule de l'OSCE, ont été annulées dans la confusion. L'émissaire des séparatistes, Denis Pouchline, a ainsi déclaré à la presse que les discussions étaient «annulées» car le ministère bélarusse des affaires étrangères ne viendrait pas, selon lui. Mais un porte-parole de la diplomatie bélarusse a démenti toute annulation des pourparlers, qui pourraient donc avoir lieu samedi.

Dans la foulée, les séparatistes prorusses ont menacé d'élargir leur offensive en cas d'échec de ces discussions. «En cas d'échec des négociations et de poursuite des tirs visant les localités des deux républiques, nous nous réservons le droit de poursuivre l'offensive jusqu'à la libération totale des régions de Donetsk et de Lougansk» (est de l'Ukraine), dont une grande partie est toujours contrôlée par le gouvernement de Kiev, affirment-ils dans un communiqué.