Les élèves du Liberia reprenaient lundi progressivement le chemin de l’école, une rentrée retardée de près de cinq mois à cause de l’épidémie d’Ebola, selon les journalistes de l’AFP et les autorités.
«Je suis très contente de retourner à l'école, même si la plupart de nos amis ne sont pas venus aujourd'hui. Mais je suis sûre qu'ils viendront bientôt», a déclaré Fatima Sherif, 18 ans, élève du lycée Kendenja dans le quartier de Paynesville, à Monrovia, la capitale.
Un responsable de l'établissement a indiqué «ne pas être surpris par cette faible affluence», compte tenu des dépenses nécessaires à la rentrée et des fluctuations des dates de réouverture des écoles, fixées par les autorités: le 2 février, puis le 16, puis le 2 mars, puis de nouveau le 16 février. En raison de cette incertitude, des écoles privées comme le Rose Memorial, dans le même quartier, ont décidé de ne rouvrir que le 2 mars, la date fixée un temps par les gouvernement, a expliqué le directeur, Alfred Nyankun.
Un parent d'élève d'un autre établissement, Patrick Paye, 45 ans, a confié à l'AFP «être inquiet» après avoir déposé ses enfants à l'école, espérant que le personnel ferait en sorte que les enfants suivent les consignes sanitaires.
Une porte-parole du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) au Liberia a indiqué à l’AFP que l’organisation s’assurait que les enfants se lavaient les mains et se faisaient prendre la température en arrivant.
L’Unicef a précisé fournir, avec ses partenaires, 7 200 kits d’hygiène pour plus de 4 000 écoles et avoir formé 15 000 enseignants, sans être en mesure de donner une estimation du taux de présence des élèves pour cette première journée. En Guinée, où l’école a repris le 19 janvier, l’Unicef estimait ce taux à 85% la semaine dernière.
La Sierra Leone, le troisième des pays les plus touchés par l’épidémie, et celui qui compte le plus grand nombre de cas, a annoncé mercredi la réouverture des écoles pour le 30 mars. Les chefs d’Etat des trois pays, encouragés par le décrue significative du nombre de nouveaux cas d’Ebola depuis le début de l’année, ont annoncé dimanche leur volonté d’en terminer avec l’épidémie à la mi-avril.