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Libération
MUSIQUE

Les Pussy Riot chantent contre les violences policières aux Etats-Unis

La dernière chanson des punks féministes russes est un hommage à Eric Garner, mort asphyxié par un policier à New-York l'année dernière.
Les Pussy Riot dans le clip de leur chanson «I Can't Breathe». (Capture d'écran)
publié le 19 février 2015 à 20h53
(mis à jour le 19 février 2015 à 21h30)

C'est sa première chanson anglais, et elle s'appelle I can't breathe. Le groupe punk féministe russe Pussy Riot, dont les membres avaient été emprisonnées pour avoir protesté contre Vladimir Poutine, a sorti ce jeudi une chanson titrée en hommage à Eric Garner, mort asphyxié par un policier l'ayant plaqué au sol lors d'un contrôle. Ses derniers mots avaient été «I can't breathe» («Je ne peux pas respirer»).

«New York s'assombrit, j'ai besoin de respirer», répète le refrain de cette chanson enregistrée à New York.

«Cette chanson est pour Eric et pour tous ceux, de la Russie aux Etats-Unis, qui souffrent du terrorisme d'Etat et qui ont été tués, étranglés à cause de la violence en tout genre de l'Etat», a expliqué le groupe.

Le clip qui accompagne la chanson fait le lien avec la politique russe. Les Pussy Riot, qui sont désormais un duo, Maria Alekhina et Nadejda Tolokonnikova, y apparaissent en uniforme de police russe et sont enterrées vivantes.

Les Pussy Riot, alors trois, avaient été arrêtées début 2012 pour avoir «profané» une église lors d'une «prière punk» qui critiquait ouvertement le dirigeant russe. Elles avaient été condamnées à deux ans de camp pour «hooliganisme» et «incitation à la haine religieuse» et libérées fin 2013.