La Chine a dévoilé jeudi sa nouvelle définition légale du terrorisme. Initialement décrié par l'ONG Human Rights Watch pour de plus que probables violations des droits de l'homme, le projet de loi - qui doit donner lieu à la première législation antiterroriste du pays - définissait le terrorisme comme «toute pensée, discours ou activité qui, en ayant recours à la violence, au sabotage ou à l'intimidation, vise à semer l'effroi dans la société, influer sur les décisions nationales, répandre la haine ethnique, renverser l'Etat ou diviser le pays». Dorénavant, grâce à la suppression du terme «pensée», les réflexions les plus intimes des Chinois seront préservées. Sous Mao déjà, la pensée était criminalisée notamment pour les «droitiers» ou les «réactionnaires». Aujourd'hui, en termes de terrorisme, ce sont plus particulièrement les Ouïghours (musulmans et turcophones de la province du Xinjiang) et les Tibétains qui sont visés. La semaine prochaine, le pays commémorera le premier anniversaire de l'attentat de la gare du Kunming (29 morts), appelé le «11 Septembre chinois».
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Chine : penser ne sera plus du terrorisme
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publié le 26 février 2015 à 19h56
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