Le fisc du Bangladesh réclame au prix Nobel et pionnier du microcrédit Muhammad Yunus 1,38 million d’euros d’arriérés. «Le professeur Yunus est un contribuable bon et respectueux. Nous lui avons demandé de résoudre ce différend par la discussion», a déclaré à l’AFP un responsable du fisc, selon lequel Yunus n’aurait pas payé d’impôts sur des «cadeaux» financiers faits à trois trusts créés pour sa famille et pour des engagements humanitaires. Pour son conseiller fiscal, ces dons n’ont pas à être imposés. Cette affaire n’est sans doute pas dépourvue de motivations politiques : depuis quatre ans, la Première ministre, Sheikh Hasina, s’oppose à celui qu’elle accuse de «sucer le sang des pauvres» et dont la renommée et les ambitions politiques dérangent. Le Nobel de 74 ans, surnommé le «banquier des pauvres», très respecté au sein de la population, avait été démis en 2011 de ses fonctions de directeur de la Grameen Bank qu’il avait créée. Photo AFP
Dans la même rubrique