A deux jours des commémorations du centenaire du génocide arménien, les associations organisatrices se mobilisent. Benjamin Abtan, du mouvement antiraciste Egam (au centre sur la photo), et Nicolas Tavitian, de l'Union générale arménienne de bienfaisance (à droite) tenaient mercredi une conférence de presse à Istanbul. En parallèle, le président turc s'est réjoui de la volonté des Etats-Unis de ne pas qualifier comme tel les massacres d'Arméniens perpétrés en 1915. «Je n'aimerais pas entendre Obama dire quelque chose comme ça, et je ne m'y attends pas de toute façon. Pour la Turquie, la position américaine est très claire, elle est contre» la reconnaissance du génocide, a déclaré Erdogan.
La Maison Blanche a appelé mardi à une reconnaissance «pleine, franche et juste» des massacres de centaines de milliers d'Arméniens perpétrés par l'Empire ottoman à partir de 1915 mais elle a, comme toujours, évité d'utiliser le mot «génocide». Vendredi, Ankara célébrera en grande pompe le 100e anniversaire de la meurtrière bataille de Gallipoli, ou des Dardanelles, qui l'a opposé d'avril 1915 à janvier 1916 contre les Français et les Britanniques.