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Indonésie : des exécutions peu après minuit

Neuf condamnés à mort doivent être exécutés en Indonésie, peu après minuit, selon les proches de l'un d'eux.
Les croix destinées aux condamnés à mort sont préparées dans une église de Cilacap, en Indonésie, le 28 avril, veille de la date prévue pour l'exécution. (Photo Azka. AFP)
publié le 28 avril 2015 à 17h33

«S'il vous plaît, ne tuez pas mon fils. Ne le tuez pas», implore la mère de Myuran Sukumaran, alors qu'elle vient de lui faire ses adieux. L'Indonésie s'apprête à fusiller ce ressortissant australien ce mardi soir peu après minuit – 19 heures en France – selon les dires de la famille éplorée. Une information confirmée par plusieurs médias australiens et internationaux qui publient des photos de croix mortuaires destinées aux sépultures des condamnés, sur lesquelles figure la date du 29 avril.

En plus de Myuran Sukmaran, huit autres personnes devraient également voir leur peine exécutée. En majorité des ressortissants étrangers : un autre Australien, un Brésilien, une Philippine et quatre Nigérians. Un Indonésien doit également être fusillé. Tous sont condamnés pour trafic de drogue. Le Français Serge Atlaoui, qui devait être exécuté en même temps que les neuf autres, a finalement bénéficié d'un sursis de dernière minute, un ultime recours étant encore examiné par la justice. En cas de rejet de cette demande, il sera exécuté seul.

Ce nouveau groupe de fusillés est le second cette année en Indonésie, après l’exécution de six narcotrafiquants – là aussi des étrangers en majorité – en janvier dernier. Elle viendra porter à 15 le nombre de personnes exécutées en Indonésie en 2015, soit trois fois plus que sur la période 1999-2014.