Au lendemain de la visite de Laurent Fabius en Israël et dans les Territoires palestiniens, il ne reste plus grand-chose de l'initiative de paix française présentant un cadre pour la reprise des pourparlers israélo-palestiniens. En substance, ce plan prévoit que le Conseil de sécurité fixerait sous la forme d'une résolution un délai de dix-huit mois pour arriver à un accord final, grâce auquel un Etat palestinien indépendant et démilitarisé verrait le jour à côté de l'Etat hébreu. Dimanche, le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, qui détient également le portefeuille des Affaires étrangères, a torpillé le projet français en affirmant que son pays «refuse les diktats internationaux». Puisqu'il fallait bien sauver la face, le chef de la diplomatie française a affirmé que «la France ne veut rien imposer» et que «l'important, c'est que les négociations reprennent». Le problème, c'est qu'en Israël comme du côté de l'Autorité palestinienne, l'heure n'est pas à la reprise du processus de paix. Parce que le gouvernement Nétanyahou IV s'appuie sur des partis nationalistes favorables à la poursuite de la colonisation. Quant à l'Autorité palestinienne, elle est plus divisée que jamais entre le Hamas au pouvoir à Gaza et le Fatah, à Ramallah. Cela, alors que les violences reprennent sur le terrain.
Laurent Fabius «ne s’est pas imposé» sur le front diplomatique en Israël
par Nissim Behar
publié le 22 juin 2015 à 20h06
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