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Libération
Récit

Au Mali, six casques bleus burkinabés tués dans la région de Tombouctou

Aqmi a revendiqué jeudi un nouvel attentat contre la Minusma, la force multinationale déployée au Mali depuis 2013.
Une patrouille de soldats de l'ONU à Kouroume, non loin de Tombouctou, le 13 mai 2015. (Photo Stringer. Reuters)
publié le 2 juillet 2015 à 18h16

Après les deux attaques revendiquées par Ansar ed-Dine fin de semaine dernière contre des cibles militaires maliennes dans le sud du pays, dont une à la frontière avec la Côte d’Ivoire, c’est la Minusma qui a été touchée jeudi dans le Nord. L’attaque a été revendiquée par Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi), par le biais d’un communiqué parvenu à une radio mauritanienne.

Six casques bleus burkinabés ont été tués dans la région de Tombouctou. Neuf autres soldats burkinabés ont également été blessés dans l'attaque. Selon une source de la Minusma à Bamako, «les terroristes étaient apparemment bien informés sur le passage de notre convoi. C'est terrible».

Il y a un mois, un attentat à l’explosif revendiqué par Aqmi et visant un convoi dans lequel se trouvaient les chefs des militaires et des policiers de la Minusma, avait déjà, selon cette dernière, fait trois morts parmi les casques bleus.

Au total, l'ONU a perdu 35 militaires au Mali. Ce coût humain élevé n'est pas sans rappeler le déploiement en Somalie dans les années 90. Bien que les djihadistes aient été dispersés et en grande partie chassés du Nord Mali à la suite du lancement en janvier 2013 de l'opération Serval, les groupes seraient «en train de se reconstituer depuis le début de l'année», selon un observateur à Bamako. Ce dernier craint que ces groupes «désormais enhardis n'hésitent plus à frapper loin de leurs bases».