C'est non. Alors que le chef de file de WikiLeaks, Julian Assange, demandait dans une lettre ouverte à François Hollande, publiée par Le Monde vendredi matin, «la protection nécessaire [de la France] contre, et exclusivement contre, les persécutions politiques dont [il fait] l'objet», l'Elysée lui a opposé, moins d'une heure plus tard, une fin de non-recevoir. Dans un bref communiqué, le «Château» indique que «compte tenu des éléments juridiques et de la situation matérielle de M. Assange, la France ne peut pas donner suite à sa demande». «Julian Assange n'a déposé aucune demande d'asile en France», insiste de son côté Baltazar Garzón, l'ancien juge aujourd'hui à la tête de l'équipe de défense de WikiLeaks, qui dit s'interroger sur la «précipitation» de l'Elysée. Depuis les déclarations de Christiane Taubira, le 23 juin, se disant «pas choquée» à l'idée que la France accueille Assange et Edward Snowden, l'exécutif s'emploie à évacuer cette hypothèse, réactivée ce jeudi par l'appel d'une trentaine de personnalités adressé au président de la République.