Le Premier ministre grec, Aléxis Tsípras, a défendu ce vendredi l’intégrité de son ancien ministre Yanis Varoufakis, accusé d’avoir voulu la sortie du pays de la zone euro en mettant en place un plan B pour le cas où la Grèce se retrouverait à court de liquidités.
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Répondant à une question à l'Assemblée, déposée par le parti de l'opposition Pasok (socialistes), le Premier ministre a déclaré : «Yanis Varoufakis a peut-être fait des erreurs, vous pouvez l'accuser pour son style», a-t-il lancé en référence à la chemise portée ce jour-là par l'intéressé, «mais vous ne pouvez pas l'accuser d'être corrompu», comme certains ministres des précédents gouvernements grecs. «Si vous voulez chercher des responsabilités pénales», il faut les chercher au sein des précédents gouvernements, a lancé Aléxis Tsípras.
Yanis Varoufakis fait l'objet de plaintes déposées par un maire et des avocats, proches pour la plupart de l’opposition de droite, qui l’accusent de vouloir endommager le pays avec son plan B. Le procureur d’Athènes a dû transmettre le dossier au Parlement, où une commission devrait prochainement se prononcer sur la levée ou non de l’immunité parlementaire de l’ex ministre, en vertu de la réglementation parlementaire.
S'expliquant plus précisément sur le plan B de son ministre, Aléxis Tsípras a affirmé que «le gouvernement n'avait pas de plan de "Grexit" mais j'avais ordonné un plan d'urgence au ministère des Finances» pour faire face aux menaces de certains cercles européens qui souhaitaient la sortie de la Grèce de la zone euro, a indiqué Aléxis Tsípras.