Au moins 82 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dimanche par des frappes aériennes du régime de Bachar al-Assad sur un fief rebelle près de Damas, la coalition de l'opposition en exil dénonçant un «massacre». Cette attaque, qui a fait aussi 250 blessés, survient en pleine visite du responsable de l'ONU pour les affaires humanitaires, Stephen O'Brien, venu «évaluer les besoins du peuple syrien afin de lui offrir de l'aide humanitaire». Un photographe de l'AFP sur place a décrit l'attaque comme étant la pire qu'il ait couverte à Douma, une ville située dans la région de la Ghouta orientale, principal fief des rebelles dans la province de Damas assiégé et régulièrement pilonné par le régime. Le sol était recouvert par endroits de dizaines de cadavres alignés. Des enfants ensanglantés criaient. «Le régime a frappé six fois sur un marché populaire dans le centre -ville et quatre fois dans les environs», a indiqué à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme. «Après la première frappe, les gens se sont rassemblés et les autres frappes ont suivi. Il s'agit d'un massacre délibéré», a-t-il expliqué, précisant que de nombreux blessés se trouvaient dans un état grave. Photo Bassam Khabieh . Reuters